On ne s’improvise pas candidat à la présidence de France Galop sans une longue réflexion sur son parcours personnel et sur ce qu’on estime pouvoir apporter à la construction de l’avenir de France Galop.
Cette réflexion, je l’ai bien sûr menée depuis plusieurs mois en multipliant les consultations et je veux insister sur trois aspects de ma personnalité et donc de ma démarche :
1°) L’indépendance
J’ai incontestablement attrapé le virus familial et obtenu mon agrément en tant que propriétaire associé en 1988. Depuis je n’ai cessé d’être propriétaire sous ma propre casaque ou associé au sein de l’Écurie ABU, avec en complément une activité d’éleveur sans sol au Haras du Pley en Normandie et au Haras de Précolette dans les Deux-Sèvres. Aujourd’hui, mes couleurs sont représentées par une pouliche d’obstacle à l’entraînement à Pau et une deux ans par Motivator entraînée en Normandie et qui vient tout juste de débuter. Je suis associé dans l’exploitation de deux poulinières au Haras de Précolette et d’une poulinière avec Baudouin de La Motte Saint Pierre dans l’Orne, également lieu de station de deux yearlings sous la coupe de l’Ecurie ABU.
Mon implication dans les courses reste donc de l’ordre du loisir et de la passion. Cela me donne, vis-à-vis des professionnels, une indépendance totale, à l’abri de toutes pressions. J’ai assez d’expérience pour connaître les joies, les déceptions, les contraintes d’un propriétaire ou d’un éleveur sans avoir à prendre en compte des intérêts catégoriels ou à défendre tel ou tel héritage du passé.
2°) La disponibilité
J’ai pu mesurer dans mes différentes fonctions bénévoles combien elles demandaient de disponibilité. Être président de France Galop demande en effet une disponibilité de chaque instant. Président de France Galop n’est ni une fonction honorifique ni une activité de complément, à mi-temps ou à quart de temps.
Je crois avoir prouvé, lorsque j’ai assumé les fonctions de Président du Conseil de l’Obstacle, que je savais me rendre très disponible, connaître les dossiers mais aussi aller souvent sur le terrain, à la rencontre des acteurs des courses.
Consultant en communication, je vis à Paris et souvent en Normandie et je peux aménager mon emploi du temps avec la souplesse nécessaire. Exploitant sylvicole dans le Massif Central ajoute à ma formation une dimension rurale complémentaire et à mon avis bienvenue pour animer notre filière.
3°) La connaissance de l’Institution pour mieux la transformer
J’ai assumé de nombreuses responsabilités au sein d’une institution aux rouages compliqués et dont je connais l’historique, les ressorts, les atouts mais aussi les contraintes et les défauts. Il me semble essentiel de bien connaître l’Institution pour engager, en connaissance de cause, sa nécessaire transformation. J’ai eu la chance d’animer la Commission des Régions sous l’autorité de Jean-Luc Lagardère au moment du démarrage de la décentralisation. J’en ai conservé un fort tropisme régional et je suis d’ailleurs toujours engagé parmi les bénévoles des hippodromes de Clairefontaine, de Pau, de Dieppe et de Fontainebleau. J’ai exercé des fonctions au sein du corps juridictionnel de France Galop comme Commissaire. Enfin, j’ai assumé 3 mandats de président de la discipline de l’Obstacle sous les présidences de Bertrand Belinguier puis d’Édouard de Rothschild. Pendant ces périodes, j’ai eu à gérer de nombreux dossiers compliqués face aux attaques régulières qui visent la discipline de l’Obstacle. Je crois avoir montré ma détermination, ma capacité à consulter, à convaincre puis à arbitrer pour diriger dans la concorde.
Pendant les 4 dernières années j’ai pris, vis-à-vis des instances de France Galop un recul salutaire. Je pense pouvoir ainsi apporter un regard complet mais aussi critique sur la situation de notre Institution afin d’engager une nécessaire évolution et une transformation concrète et ambitieuse.